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jane austen france - Page 7

  • Mercy's Embrace - So Rough a Course de Laura Hile

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    jane austen,jane austen france,austenerie,persuasion,laura hileTitre : So Rough A Course

    Auteur : Laura Hile

    Langue : Anglais

    Roman : Persuasion

    Genre : Suite centrée sur Miss Elliot

    Note : 3/5

     

       So rough a course est le premier volet de la série Mercy's Embrace. Nous y suivons Miss Elliot, Elizabeth, le soeur aînée d'Anne, après le mariage de cette dernière. Étrangement, il semblerait que l'auteur est écrit une suite de la réécriture de Susan Kaye (For you Alone et None But You) plutôt qu'une suite de Persuasion a proprement parlé. Je trouve cela assez dommage étant donné que je n'ai pas du tout aimé la fin de cette première série mais ça n'a que peu d'impact réel sur cette histoire puisque c'est Anne et le Capitaine qui sont malmenés et qu'on ne les croise que très rarement ici. En même temps, il y a une certaine logique de la part de l'auteur à avoir fait ce choix puisque Jane Austen nous indique dans les dernières pages de Persuasion qu'Elizabeth ne se mariera pas, Laura Hile ne pouvait donc pas écrire son histoire tout en respectant l'original.

       Une fois que l'on a accepté cette idée, je dois dire qu'il est étonnamment facile d'apprécier cette histoire et même son héroïne. Certes, Elizabeth est un monstre d'égoïsme mais, comme Emma avant elle, elle est essentiellement le fruit de son éducation. Et si, contrairement à elle, elle n'a aucune intention de s'améliorer, la vie va lui apprendre à revoir son jugement. L'auteur amène intelligemment les blessures qui peuvent se cacher derrière cette attitude et qui sont parfaitement plausibles compte tenu de la vie qu'elle a mené et du père qu'elle a.

       Si la psychologie des personnages est très fine dans les sentiments, il n'en est pas tout à fait de même dans leurs actes. Pas une seconde je n'ai réussi à croire à cette Elizabeth qui tout à coup décide de braver toutes les règles de la bienséance et tous les interdits de son époque pour voyager seule et séjourner sans chaperon chez des gens qu'elle ne connait pas. Malgré tout, l'amusement l'emporte et j'ai adoré l'ajout de certains personnages directement débarqués des autres romans tels que Mr Rushworth ou Caroline Bingley.

       Si ce roman s'était présenté en un seul tome, même imposant, je l'aurais poursuivi avec plaisir. Malheureusement, il s'agit de trois tomes différents, ce qui m'agace parce qu'il n'y vraiment pas de raison valable à cela, si ce n'est commerciales. Du coup, suis-je assez séduite pour commander, payer et lire deux tomes supplémentaires alors que d'autres austeneries plus tentantes et plus actuelles me tendent les bras ? Je ne crois pas...

     

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  • Sanditon 2019

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    sanditon,jane austen,jane austen france,andrew davies,theo james,rose williams   Sanditon est le dernier roman inachevé de Jane Austen, dont elle a seulement écrit 11 chapitres, tout juste le temps de planter le décor et de nous présenter les premiers personnages. Cela laisse donc beaucoup de libertés pour écrire la suite, ce que les scénaristes de cette 'adaptation' n'ont pas hésité à exploiter...

       Commençons par parler de Jane Austen, c'est tout de même pour cela que nous sommes là et sur son nom que le projet est bâti. C'est simple, pour moi, il ne reste absolument rien d'elle dans cette série. Ce qui manque particulièrement, c'est son humour et l'équilibre entre le bien et le mal, si je peux le dire ainsi. Ici, tout est sombre, tous les personnages sont soient menteurs, soient idiots, alcooliques, joueurs, incestueux et j'en passe. Connaissant Andrew Davies et ses penchants libidineux, je n'avais pas beaucoup d'attentes de toutes façons mais il a réussi à se situer encore en-dessous de celles-ci. Moi qui suis pourtant bon public, je pensais tout de même passer un bon moment alors qu'en fait, je n'ai rien aimé de ce feuilleton.sanditon,jane austen,jane austen france,andrew davies,theo james,rose williams

       Et pour moi, le noeud du problème est là. Bon, d'accord, ce n'est pas du Jane Austen, je m'y attendais et je peux parfaitement passer outre, surtout concernant Sanditon qui n'était de toutes façons qu'à peine commencé... Mais même en éliminant cette donnée du tableau, je cherche encore ce qui peut séduire dans cette série. Elle ne me fait pas rire, l'humour est absent, elle ne me met pas du baume au coeur, c'est trop sombre et aucun personnage n'est agréable. Elle ne m'émerveille pas non plus, le village de Sanditon semble être fait en carton pâte. Les seuls plans interessants sont ceux de la plage et des falaises, éblouissants, je l'admets mais bien insuffisants à compenser le reste, surtout quand même la romance ne fonctionne pas.

       Je continue ? C'est sans subtilité, caricatural, très inégal, on sent la patte de différents scénaristes qui ne devaient pas tous être d'accord entre eux, les anachronismes sont pléthores, les premiers épisodes sont vulgaires. Si, si, vulgaire. Ça vous étonne ? Peut-être l'avez-vous vu en français ? Oui, parce que je pense que les doubleurs étaient tellement choqués eux-mêmes qu'ils n'ont pas osé traduire mot pour mot le texte original... C'est dire ! C'est de la Regency Romance bas de gamme. Andrew Davies ferait mieux d'adapter Julia Quinn que Jane Austen et encore, c'est une insulte à Julia Quinn. Au moins Bridgerton est drôle, pétillant et son sanditon,jane austen,jane austen france,andrew davies,theo james,rose williamsanachronisme et ses scènes de sexes sont complètement assumées. Toute la différence est là.

      Et avec tout cela, entre deux scènes pompées aux autres romans de Jane Austen, je m'ennuie... Si ça n'avait pas été pour le chroniquer, je n'aurais pas regardé jusqu'au bout, et c'est très rare que ça m'arrive. Je pense que l'on atteint le summum du ridicule et de l'inconvenant avec l'épisode à Londres ! Finalement, seul l'avant-dernier épisode je crois, où les choses s'apaisent et s'éclaircissent un peu est agréable à regarder.

       Quant à la fin, qui a tant choqué, elle était plutôt un soulagement pour moi et le fait que la série ait finalement était renouvelée (ce qui ne lasse pas de m'étonner) sans Theo James me donne une toute petite lueur d'espoir parce que si vous trouvez que Sidney était le parfait héros austenien, par pitié, relisez Jane Austen.

     

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  • La Seconde Vie de Jane Austen de Mary Dollinger

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    mary dollinger, la seconde vie de Jane Austen, Jane Austen, Jane Austen france, austenerie, critique sociale, monde littéraireTitre : La Seconde Vie de Jane Austen

    Auteur : Mary Dollinger

    Langue : Français

    Genre : Indéfinissable...

    Note : 4/5

     

       Ce roman est à la fois un petit bijou et un ovni, une chose est certaine, il ne plaira pas à tout le monde...

       Le postulat de départ situe Jane Austen à notre époque, dans la Drôme, au moment de la parution de son premier roman et se sert de ce prétexte, parce que finalement c'en est un, pour décortiquer et égratigner le monde littéraire actuel à travers ce prisme. 

       La première chose qui me saute aux yeux, c'est à quel point Mary Dollinger, une anglaise, écrit extrêmement bien, et en français s'il vous plaît. J'adore le style et le livre se lit tout seul. L'humour est également bien présent dès les premières pages et je trouve, d'une manière générale, la critique sociale à la hauteur de celle de Jane Austen à son époque, et c'est un compliment que je pense ne jamais avoir fait avant.

       L'histoire, comme je vous le disais, n'est pas l'essentiel, et là encore je sais que ça ne plaira pas à tout le monde. Elle est assez simple et assez courte, on reste un peu en surface, comme pour respecter l'intimité et la pudeur de Jane Austen. Le seul point négatif pour moi, c'est la place et le comportement de certains membres de sa famille que je n'ai pas apprécié et dont je n'ai pas compris l'intérêt en plus.

       Oui, parce qu'alors, attention, dans ce livre, il faut le savoir, tout le monde en prend pour son grade : le monde littéraire, les lecteurs et même Jane Austen elle-même et figurez-vous que c'est aussi ce que j'ai aimé. Parce que bon, la gentille tante sans relief qui écrit des histoires d'amour, ça va cinq minutes, merci bien Edward, mais elle était tellement plus que ça. Elle était drôle, piquante avec un petit penchant pour les potins et l'alcool certainement, pour autant qu'on sache, et c'est rafraîchissant. Jane Austen n'était pas parfaite. Et en lisant ce roman, j'ai trouvé la vision de Mary Dollinger sur l'auteur et ses romans très proche de la mienne et extrêmement réaliste. Et même si je n'étais pas d'accord avec tout, j'ai ri. Qu'est-ce que j'ai ri !

       Alors, c'est sûr, si ce que vous aimez chez Jane Austen c'est la romance, passez votre chemin, mais si c'est son intelligence, son ironie et sa grande lucidité sur le monde qui l'entoure, vous devriez trouvez ici quelques passages plus que savoureux...

     

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  • Une Dangereuse Alliance de Jennieke Cohen

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    une dangereuse alliance, pkj, austenerie, jennieke cohen, Jane Austen franceTitre : Une Dangereuse Alliance

    Auteur : Jennieke Cohen

    Langue : Français

    Genre : Hommage aux Héroïnes de Jane Austen

    Note : 3,5/5

     

       Ce roman nous raconte l'histoire de Victoria et de sa famille, les Aston. Alors que la jeune fille est heureuse et libre dans le domaine familial, à la campagne, sa soeur aînée s'enfuit du domicile de son mari, qui la maltraite. Afin que cet homme ne puisse pas mettre la main sur l'héritage des Aston, Victoria va devoir trouver un mari respectable au plus vite.

       J'ai beaucoup aimé cette idée de départ d'abord parce que l'auteur nous propose d'aborder un sujet très intéressant à travers les violences conjugales : le divorce à l'époque géorgienne mais également parce que les raisons pour lesquelles Lady Victoria doit se marier sont inédites pour moi dans ce genre de lecture.

       Mais quel rapport avec Jane Austen alors ? La jeune femme est une grande admiratrice des romans de Jane Austen et se demande souvent comment se comporterait l'une ou l'autre de ses héroïnes (l'action se déroulant en 1807, année de la mort de l'auteur, seuls les 4 premiers romans sont cités). Là aussi, je trouve l'idée amusante et plaisante, même si la plupart du temps, j'ai trouvé la façon d'introduire ces allusions assez maladroites, comme si elles avaient été ajoutées après coup. Pour autant, je crois que les janéites y trouveront de quoi les faire sourire. Entendre parler de nos héros et héroïnes préférés est toujours un plaisir comme de replonger dans l'époque géorgienne.

       Pour ce qui est du reste, l'écriture est fluide mais l'histoire aurait grandement gagné à plus de simplicité. Ce qui est ironique, c'est que l'héroïne vente le réalisme de Jane Austen et se moque des romans d'Ann Radcliffe (ceux que Catherine lit dans Northanger Abbey) alors que le résultat s'apparente plus à cette dernière finalement... Complots, enlèvements, tentative de meurtre et j'en passe. Tout cela est un peu trop rocambolesque pour moi. Cependant, je pense ne pas être exactement le public cible et je suis sûre que le roman saura plaire à plus d'une lectrice.

       L'ouvrage se termine sur une note historique, ce que j'applaudis. On sent que Jennieke Cohen connaît bien son sujet et c'est très appréciable, ses explications sont de plus instructives même si des précisions sur les droits d'héritage auraient été bienvenues.

       Un dernier mot sur cette couverture : en plus de trouver l'américaine plus sobre et plus jolie (mais là encore, je ne suis certainement pas le public visé), je ne peux m'empêcher d'être contrariée par l'énorme anachronisme de la tenue et par le fait qu'une maison d'édition avec une telle visibilité véhicule une erreur si grossière.

     

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